Donald Trump suggère que les États-Unis pourraient rejoindre le Commonwealth britannique
Le président Donald Trump a suggéré vendredi que les États-Unis pourraient rejoindre le Commonwealth britannique, dans une publication sur Truth Social, sa plateforme de médias sociaux. Il a partagé un article du tabloïd britannique The Sun rapportant que le roi Charles III faisait une « offre secrète » à la Maison Blanche, et que des plans étaient en cours pour que les États-Unis deviennent membre associé de cette organisation internationale. « J’adore le roi Charles. Ça me semble une bonne idée ! » a écrit Trump en réaction à l’article. Newsweek a contacté le Commonwealth par e-mail pour obtenir un commentaire vendredi après-midi.
Pourquoi c’est important
Le Commonwealth est principalement composé d’anciennes colonies ou dépendances britanniques, né de la dissolution de l’Empire britannique au milieu du XXe siècle. Rejoindre un tel groupe pourrait marquer un contraste avec les autres prises de position de Trump à l’égard d’organisations comme l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ou les Nations Unies, dont il s’est souvent montré sceptique.
Ce qu’il faut savoir
Selon The Daily Mail, le roi devrait proposer de faire des États-Unis le 57e membre du Commonwealth, à un moment où les relations entre l’Amérique et l’Union européenne (UE) sont tendues en raison de la guerre en cours en Ukraine face à la Russie. Cette proposition est vue comme un moyen de renforcer la fameuse « relation spéciale » entre les États-Unis et le Royaume-Uni, malgré la rupture historique de l’Amérique avec la couronne britannique au XVIIIe siècle. Les deux pays ont souvent collaboré sur la scène internationale aux XXe et XXIe siècles.
Bien que rejoindre le Commonwealth soit avant tout symbolique — l’organisation n’ayant pas d’autorité sur la gouvernance de ses membres — cette décision pourrait servir à éviter l’instauration de tarifs douaniers plus élevés sur l’acier et l’aluminium, que Trump a promis, selon The Daily Mail.
Trump affiche depuis longtemps son soutien à la famille royale britannique et avait visité le palais de Buckingham lors d’une visite d’État pendant son premier mandat. L’idée de rejoindre le Commonwealth avait déjà été évoquée durant ce mandat (2017-2021). Le roi a invité Trump à revenir au Royaume-Uni via une lettre remise en main propre par le Premier ministre britannique Sir Keir Starmer lors d’un déplacement à la Maison Blanche. Lors de cette rencontre, Trump a qualifié le roi Charles III de « bel homme ».
Ce que disent les gens
Le roi Charles III, dans une déclaration à l’occasion de la Journée du Commonwealth le 10 mars : « En ces temps incertains, où il est si facile de penser que nos différences sont des problèmes plutôt qu’une source de force et une occasion d’apprentissage, la remarquable collection de nations et de peuples du Commonwealth se réunit dans un esprit de soutien et, surtout, d’amitié… La capacité du Commonwealth à rassembler les peuples du monde entier a résisté à l’épreuve du temps et demeure aujourd’hui plus importante que jamais. »
Et maintenant ?
Il n’est pas certain que les États-Unis rejoignent effectivement le Commonwealth, mais leurs voisins canadiens en font déjà partie. Et en ces temps de tensions accrues à travers les frontières, faire partie du même collectif pourrait contribuer à apaiser les relations.
Source : https://www.newsweek.com/donald-trump-suggests-us-could-join-british-commonwealth-2048679