Vidéo : HPI un diagnostic au service des bourgeois ?
https://youtu.be/ZxbiHec-HwQ?si=VlESPqf66Owmkuz6
J'ai regardé hier cette vidéo qui a fait écho à des questionnements personnels et des discussions récentes sur le sub, je trouvais intéressant de la partager.
Ayant été diagnostiqué précoce au début de ma scolarité, suivi un parcours relativement atypique (sport étude) et été malgré tout en souffrance à l'école (ennui, décrochage, comportement, ...) certaines parties de la vidéo qui remettent en cause ces difficultés m'ont évidemment fait tiquer, mais peut être que je faisais partie des 4% de précoces qui pour le coup vivent vraiment mal l'école. Ce qui ne m'a jamais interpellé jusqu'à là, c'est que j'étais dans un parcours atypique. Pas fait exprès pour les précoces, mais qui malgré tout était plus intensif que les classes classiques. Et pourtant je n'y étais pas bien. Ça m'a fait relativiser sur l'idée qu'un modèle d'école pourrait mieux convenir à certains enfants atypiques, si ça se trouve y'a des enfants qui sont tout simplement pas fait pour s'y épanouir.
Ensuite pour ceux qui ont l'habitude de voir mon pseudo, ça m'a évidemment fait penser à mon premier fils, très souvent relou au demeurant mais dont des pros de l'enfance m'ont plusieurs fois fait remarquer ses capacités intellectuelles. Le gamin insupportable mais intelligent, est-ce qu'on peut faire plus cliché ?
La vidéo démontre en se basant sur des études sociologiques que contrairement au discours "officiel" le diagnostic est quand même profondément impacté par le niveau social des parents. Sur représentation énorme des mères diplômées et des pères cadres. Sauf que moi je me disais "ok mais je le pousse pas mon enfant, je lui apprends pas à lire en avance, on fait pas de cahier de vacances, c'est pas moi qui cherche spécialement à le stimuler". La vidéo abordé les deux archétypes de familles d'HPI : la première dite économique correspond à mon cliché : des parents qui poussent pour la réussite scolaire puis économique de leur enfant, et je ne m'y retrouvais pas du tout. La seconde par contre. Le type culturel, plus de liberté de l'enfant, des parents en mesure d'encourager les centres d'intérêts et de partager les leurs. Ah ben oui, on a des livres de mythologie, on part souvent dans la nature découvrir comment ça marche, et quand y'a des écrans à la maison c'est souvent du contenu éducatif ou scientifique. On force pas, ça nous plaît, ça l'intéresse, tout le monde y trouve son compte et ça nous paraît naturel.
Pour cette seconde catégorie, l'intérêt du diagnostic c'est pas pour pousser au niveau académique comme la première (saut de classe, école spécialisée) mais beaucoup plus pour des considérations d'épanouissement et de développement du potentiel "quel qu'il soit". Ah oui tiens, c'est moi ça.
Et bah ça peut paraitre absurde, mais il ne m'était jamais venu à l'idée que ça ne puisse pas être le raisonnement de tous les parents. Le sub est peut être une bulle mais de toute évidence, y'a plein de parents qui ne se disent pas qu'un parcours plus adapté à leur enfant et potentiellement ses spécificités serait mieux voir nécessaire. Moi j'ai baigné dedans, j'ai aucun recul, mais force est de constater qu'on coche bien les cases, en plein dans les stats.
Et donc ? Bah j'en sais rien, ça chemine... Cette idée que vouloir adapter l'école n'est pas du tout généralisée sera probablement une évidence pour beaucoup, tant mieux, peut être que d'autres parents en errance comme moi se mettront aussi à cogiter... En tout cas la vidéo m'a appris plein de trucs sur l'aspect sociologie du diagnostic, son histoire aussi, mais évite les clichés, les démonte, les explique, ou parfois donne une autre explication à un même constat final, pour les parents dont les enfants sortent un peu du cadre, ça peut aider je trouve.
Aller, des bisous, c'est l'heure du travail !